 Bonnezeaux est un hameau de la commune de Thouarcé (Maine-et-Loire) mais aussi une appellation de vin blanc liquoreux (120 ha), enclavée dans les coteaux-du-layon. Le vin est connu dès le début du XIème siècle mais l’étymologie du nom vient d’une source d’eau, aujourd’hui disparue. L'oenotouriste contemplera le dialogue des collines - La Montagne et son moulin, Beauregard et sa tour, Les Melleresses… - au-dessus de Thouarcé : il serait dommage que ce village continue à voir abîmer ses abords – ou son centre - par des constructions mal pensées. La distillerie de Thouarcé produit des eaux de vie à base de poires Williams qui proviennent des vergers du Val de Loire, et le village a gardé le souvenir du fils de son fondateur : René Renou, créateur avec Jean Boivin (en 1951) de l'appellation Bonnezeaux, président du Comité national des vins et eaux-de-vie de l’Inao, défenseur d’une réforme des appellations d’origine contrôlée et initiateur d’une idée d’une appellation d’origine contrôlée d’excellence.
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Une promenade le long du Layon peut se faire en vélo sur une des anciennes voies du Petit Anjou, chemin de fer départemental qui fonctionna durant la première moitié du XXème siècle. Elle permet à l’oenotouriste d’apprendre qu’en Layon, on ne boit pas que des liquoreux. Il y trouvera aussi des vins blancs secs (en Chenin aussi), des rosés et des vins rouges. Ce ne sont pas les vignerons de qualité qui manquent : Olivier Cousin à Martigné-Briand, Philippe Gilardeau au Domaine des Coqueries, Patrick Baudoin...
Le village de Rablay-sur-Layon est un charmant village d’artistes qui compte une galerie d’art, une artothèque, une boutique et une épicerie associative. Il organise chaque année un marché des potiers, Les Terres Créatives (en 2015, les 22 et 23 août). L’auberge du village (www.aubergedulayon.com) sert des vins nature. L’oenotouriste, pour ses balades, pourra aussi se faire aider par le vigneron Sébastien Rahard. Il fera connaissance avec les patrimoines locaux ; la boule de fort, le moulin cavier… et ne s’interdira pas une incursion sur l’Aubance au Château de Brissac, le plus haut de France, ou au domaine du Château La Varière.
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Saint-Lambert-du-Lattay est à proximité (15 km) et on en profitera pour visiter le Musée de la Vigne et du Vin d’Anjou. Créé il y a 35 ans par les vignerons dans un authentique cellier vigneron pour sauver patrimoines, outils et ustensiles de la vigne et du vin, il héberge la Confrérie des Fins Gousiers d’Anjou
Il fait doucement évoluer ses collections notamment dans un sens plus « angevin », souhaite accentuer son rôle culturel vis-à-vis des vignerons. Il offre des publications très intéressantes et à proximité, se trouve un petit conservatoire de dix-sept cépages dont l’inattendu Verdelho utilisé localement naguère. Les responsables du Musée sont très actifs - visites, dégustations, activités dans les vignes… - comme on peut le voir en suivant sa page facebook. D'avril à novembre, le Musée mettra en avant les (R)évolutions viticoles, avec des visites et des animations.
Sur la route, on s’arrêtera chez Eddy et Mileine Oosterlinck au Domaine de Juchepie (à Faye d’Anjou), et sur un impressionnant haut lieu historique de la Guerre de Vendée, en 1793, le Pont Barré. (Photo du haut : trois générations de René Renou)
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