La Cité de la vigne et du vin (CVV) de Gruissan, qui dépend de l'INRA de Pech Rouge, va fermer ses portes. En tout cas, depuis le 30 septembre, elle n'a plus de soutien financier. Preuve que la vague (lente) de l'oenotourisme ne suffit pas à garder à flot cette structure alliant (comme le dit justement le communiqué du personnel) "la connaissance, la culture, y compris scientifique, et des lieux d'échanges éducatifs". La Cité recevait 20 000 visiteurs par an et assurait des formations pour les professionnels. Les facteurs de cet échec dans la première région viticole du monde ? Plus que l'absence d'implication publique, l'absence de vision oenotouristique du territoire. Plus que l'absence de rentabilité d'une structure isolée, l'absence de mise en oeuvre et de valorisation d'un réseau des richesses oenotouristiques (les domaines, les paysages de la vigne, les intiatives "wine friendly" en sentiers découverte, en restauration et en hébergement...). Ajoutons-y la focalisation sur une rente touristique littorale, plutôt que l'ouverture à une offre alternative - touristique et culturelle - autour des patrimoines vitivinicoles millénaires de la région. Et si plutôt que de "rechercher une solution" (objectif du comité de pilotage-sauvetage qui vient d'être créé), on inventait un projet territorial ? Gageons - parce que nous ne voulons pas croire à "l'indifférence générale" que le sujet sera abordé aux prochaines Assises du Tourisme à Narbonne le 18 octobre.
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