 |
Même si le mot « post-moderne » est le héros et la victime de définitions multiples, voire contradictoires, on peut définir un objet comme post-moderne lorsqu’il est dépourvu de références locales et temporelles, passées ou futures. Son identité est fluctuante et fragmentée, vide de récits, toute en instantanéité et en facettes. Tout au long d’une passionnante et riche histoire de fastes et de crises, le vin a été boisson de sacralité, d’alliance, d’alimentation, de fêtes, d’ivresse… En tout cas, objet uniquement culturel, indissociable de la culture et facteur de culture… Aujourd’hui, le vin peine à raconter son histoire. Où est notre culture générale du vin ? Le vin perd ses racines. Si ce n’est déjà fait. Le vin est post-moderne. Le vin, ainsi nu, se retrouve juteux objet de marketing arômatirosé pour les industriels, dangereuse dose d’alcool pour les « cafards oenophobes » (Gérard Oberlé).
|