Patrimoines œnoculturels et ADN des vignobles Dès le début de la matinée, Paul Dubrule, fondateur du Conseil Supérieur de l’Oenotourisme plaidait pour un rapprochement de l'oenotourisme et de la culture, et Hervé Novelli affirmait que l’œnotourisme est « la découverte de notre civilisation, de notre identité positive ». Pour ce qui s’appelle déjà « l’acte II de l’œnotourisme », la mesure 19 ouvre à cet égard de nouvelles perspectives en décidant « d’encourager la mise en valeur du patrimoine œnoculturel de chaque destination ». La France est maintenant une collection de près de 70 destinations labellisées Vignobles & Découvertes (effectif qui peut encore s’accroître) : le challenge est aujourd’hui dans l'expression des identités, des ADN de ces différents vignobles, aujourd'hui peu visibles et peu lisibles, et vers lesquelles on souhaiterait attirer un plus grand nombre de touristes. Quel candidat touriste se fait une idée claire des destinations labellisées « Coteaux Vitryats » et « Vallée du Loir », de leurs particularités, de ce qu’ils ont d’authentique et d’original à offrir ? L’ADN de chaque destination peut s’extraire de ses patrimoines oenoculturels et de sa propre dynamique géohistorique. Encore faut-il s'y intéresser et en tirer le substantifique storytelling propre à attirer les touristes curieux. Ce travail relève des collectivités territoriales qui comprennent le rôle de levier pour le (re)développement rural que doit jouer l'œnotourisme. La France est en mesure de proposer au monde des vignobles qui ont chacun une personnalité bien tranchée ainsi qu'une myriade d'histoires passionnantes. Il convient pour cela de mobiliser une approche reposant sur les méthodes du marketing territorial et du tourisme culturel. Tourisme culturel qui, comme l’a souligné avec force la semaine dernière le deuxième Congrès de l’Organisation Mondiale du Tourisme sur les civilisations du monde et les itinéraires historiques, « s’est imposé ces dernières années comme un levier majeur de la demande ». En fin de journée, la remise des Iter Vitis Awards de l’itinéraire culturel européen de la vigne et du vin était à cet égard de bonne augure. D’autant que l’un des lauréats – le Musée gallo-romain Saint-Romain-en-Gal – Vienne - organise lundi prochain les innovantes Rencontres de Bacchus, journée de travail consacrée à la transformation des patrimoines œnoculturels en ressources œnotouristiques, sous la double égide de Bacchus, dieu du vin, et de Mercure, dieu du commerce et des voyages. |