 Le biennal salon Vinexpo, qui fêtait ses 30 ans, se déroulait cette semaine. En même temps que le Salon du Bourget - coincidence amusante pour nos deux premiers secteurs exportateurs (15 mds d’euros côté avions, 7 mds côté vins).
Le premier jour, Bruno Lemaire en appela au développement de l’export, ce qui a suscité des commentaires acerbes de César Compadre (« il est plus commode de se focaliser sur l'export que de tenter de lever les verrous (loi Evin, diabolisation du vin…) qui chloroforment le marché national »), de Perico Légasse (émission C’ dans l’air ICI), et de Nicolas de Rouyn. La capitale du vin, c'est tout
Devenir à tous les égards le poids lourd du vin, Bordeaux s’y attache avec plusieurs grands travaux : - le centre culturel et touristique du vin (ouverture en 2014) autour de l’histoire du vin, des civilisations, des terroirs et des métiers du vin, - une école de sommellerie internationale ne visant à rien moins qu’à l’excellence (ouverture en septembre 2012), - la création d’accords privilégiés avec la Chine : signature par la CCI de Bordeaux d’ un accord de coopération avec la ville chinoise de Dalian, avec organisation dans cette ville d’un « Festival International du Vin » (juillet 2012) et création du « Village des Vins de Bordeaux ». Armes égales de la médiocrité
Export, export… et ça tombe bien puisque désormais, avec nos Vins de France, nous pouvons lutter avec la concurrence à armes égales – c’est-à-dire, le cas échéant, avec les armes égales du médiocre et du sans goût ni grâce. Que ce que nous allons exporter sous le nom de France, de Vins de France, soit le plus piètre de notre production n’importune pas grand monde. Cuvée académicienne
Promouvoir le vin en France – et pas n’importe où, à l’Académie Française – le nouvel académicien François Weyergans s’en occupe : il a distribué - avec ponctualité - une bouteille de la « Cuvée François Weyergans » (un Cahors du Château de Parnac) avec son portrait sur l’étiquette. Au moins il aura bu de son vin, à la différence de la Marylin de la toute nouvelle Cuvée Marilyn Monroe (Champagne Gobillard)… Nos cépages oubliés
Une étude Sopexa, publiée durant Vinexpo, montre que le cépage apparaît comme un argument significatif pour les ventes de vins aux yeux de près de 60% des importateurs ou distributeurs de 12 pays. "Le cépage doit figurer dans la batterie des arguments commerciaux", estime François Collache, directeur vins et spiritueux de Sopexa, "c'est une clé d'accès au vin, un élément d'information pour pouvoir le vendre". De l’eau au moulin de notre richesse ampélographique ? Modération de la diabolisation
Marie-Christine Tarby-Maire, Présidente de Vin & Société, voit couronnés de succès ses efforts. Alain Juppé en tête, ils se sont précipités pour signer le manifeste "Vin et société" qui obtient une véritable reconnaissance des pouvoirs publics en faveur de la démarche initiée par l’ensemble des professionnels, prôner une consommation modérée et intelligente du vin. |