 D1 - Première dimension, celle de la vente
Pour un producteur, l'oenotourisme est un outil de vente. Celle-ci est le fruit des initiatives individuelles. Un focus intéressant était par exemple donné par John Hudelson (Global Wine Studies) sur les réalisations en matière de « sparkling wine tourism ». Il y a dans les prestations oenotouristiques matière à innovation, à originalité, à fantaisie créative… comme le montrait Elodie Bier (CDT de la Marne) avec le programme récompensant les Jeunes Talents du Tourisme de Champagne. Jeune et talentueux, un mot d’ordre indispensable pour les entrepreneurs oenotouristiques qui voudraient éviter de tourner en rond. A l'appui de cet oenotourisme outil de vente, un corpus de connaissances et de techniques marketing se renforce et s’affine. Le concept de tourisme expérientiel et ses applications pratiques sont mieux compris (excellente présentation de Hillarie Larson – Northwinds Wine Consulting). Le marketing digital est de plus en plus une affaire de pros, comme l’exposait Christopher Walkey (Glass of Bubbly). Le comportement de l’internaute est mieux connu ; Nic Myers (WineTourAdvisor) précisait ainsi que sur le net notre capacité d’attention moyenne est désormais de 8 secondes, soit une seconde de moins que celle d’un poisson rouge… Les analyses abondent enfin en résultats statistiques propres à orienter les décisions stratégiques, tel le « 2014 USA National Tasting Room Survey Report », présenté par Miguel Lecuona (Wine Marketing Guide). Des études pointues voient le jour. Comme celle de Natalia Velikova (Texas Tech University) sur les modes différents de fidélisation des « primo-visiteurs » et des clients réguliers. Comme celle aussi (« Bringing visitors back »), dramatiquement liée au tremblement de terre de Napa l’année dernière, de Paul Wilke (Upright Position Communications). D2 – La promotion des territoires Les stratégies de promotion territoriale s’affirment de manière spectaculaire partout où la vigne pousse. En Hongrie (Gabriella Gonusz (Wine a’More) a mis l’accent sur la varété des régions et des cépages) ; dans l’Angleterre des « sparkling wines » (Ashika Mathews) ; en Géorgie, un berceau de la civilisation du vin (George Samanishvilli, Agence Nationale du Vin en Géorgie) ; dans le Maharashtra, comme le développait Lavina Kharkwal (Highonwines.com) ; en Argentine (Josefina Rosner Mc Guire) ; au Chili (Gail Thornton, Southbridge Wine Programs) ; dans le Jura (Laurence Cogan – Burgundy School of Business) ; et bien sûr chez la région hôte de la manifestation (interventions de Philippe Harant du CDT de la Marne et de Camille Roberrini de l’Office de Tourisme de Reims). Le Canada arrive en force, comme le développaient, dans une percutante conférence intitulée « Marketing a Cool Climate Country », Allison Markin (All she wrote Consulting), Beth McMahon (Canadian Vinteners Association) et Regina Foisey (Wine Council of Ontario). L’exemple du label Vignobles & Découvertes présenté par Sophie Lacressonnière a passionné les représentants de destinations en recherche d'un cadre pour la stimulation territoriale. Encore mal connues en France, des méthologies innovantes et incontournables ont vu le jour en matière de stratégie de marque territoriale, de construction d’expériences et de story-telling authentiques de destinations oentouristiques. Rebecca LeHeup (Ontario Culinary Tourism Alliance) et Robin Shaw (Wine Tourism Australia) ont joint leurs présentations pour une conférence particulièrement enrichissante autour de la notion de « Taste of Place ». Un exemple lumineux d’Interpretive planning – avec la création de « take home messages » - a été présenté pour la région des Adelaïde Hills (Australie du sud) par Jane James (JayTalk Consulting) et Helen Edwards (The Lane Vineyard).
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