 La Route des Vins du Mont-Blanc Sous les 4 810 mètres d’altitude du Mont-Blanc, les vignes de la Route des Vins du Mont-Blanc ont de nombreux points communs : - les conditions climatiques : une exposition sur les adrets qui pallie les inconvénients d'une altitude élevée (1225 m à Morgex), des hivers froids et des étés chauds, des risques de gelées au printemps, peu de vents forts, peu d'humidité, de grands écarts thermiques entre le jour et la nuit pendant la période de mûrissement; - les conditions de culture, en pente, souvent difficiles obligeant à l'entretien de terrasses et de murs de pierres sèches pour augmenter la surface de culture, et à un pénible travail manuel, avec des rendements très faibles - au point que le CERVIM (Centre de Recherches, d'Etudes et de Valorisation de la Viticulture de Montagne) parle de viticulture héroïque; - la biodiversité, la variété et l'originalité des cépages autochtones : connaissez-vous le Prié ou le Petit-Rouge (en Val d'Aoste)? le Cornalin ou le Païen (en Suisse) et même la Jacquère (en France) ? - l'histoire d'une culture qui remonte à l'époque romaine (avec le cépage Allobrogica, considéré comme l'ancêtre de la Mondeuse) et s'est particulièrement développée avec les ordres monastiques; - la richesse des particularités culturales - les conditions d'ensoleillement réclamant souvent des vignes hautes (hautains ou hutains) : treilles, pergolas du Val d'Aoste et crosses du cru Marin (avec des châtaigners morts). De plus, des caractéristiques toutes particulières en font aujourd'hui des vignobles modernes au regard des philosophies actuelles du goût, de la qualité et de l'art de vivre: - la volonté de continuer à protéger un environnement préservé et les patrimoines vitivinicoles, - la quasi absence de mécanisation, - des traditions à l'opposé des tendances à l'uniformisation du goût, - et la beauté des paysages, qui rend naturelle l'alliance des vignes et du tourisme sous des formes parfois sportives comme la randonnée en montagne. Photos Thierry Vallier
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