Mais il reste de la place pour les producteurs indépendants. Philippe Teullier, président de l’AOC Marcillac, propriétaire du domaine du Cros, constate cette dynamique : « les coteaux sont replantés petit à petit ; en 20 ans, on a doublé la superficie de ce vignoble situé entre 350 et 500 mètres d’altitude. Aujourd’hui, avec 55 adhérents, nous cherchons à jouer sur la qualité, 1000 ans d’Histoire ayant trié le cépage. » A la recherche de vieux cépages Au musée de Salles-la-Source, on comprend mieux la difficulté des conditions de travail pour les vignerons qui ont monté les terrasses et fait transiter les raisins à dos d’hommes, compte tenu du relief très vallonné sur les coteaux de l’appellation. La reconquête ne fait que commencer. Alain Falguières, caviste et vigneron récemment installé à Saint Laurent dans des caves à vin naturelles, a débuté un travail de recherche autour de vieux cépages; mauzac, Saint-Côme ou roussellou, prunelard, fel... Compte tenu de sa configuration très spécialisée sur la filière agroalimentaire, l’Aveyron, premier département ovin de France, premier département du grand sud pour la production de lait et de viande, deuxième marché national bovin, voit confirmer de nouveaux débouchés avec la renaissance du vignoble AOC Marcillac, années après années. Des précurseurs vignerons comme Jean-Luc Matha, du Domaine du Vieux Porche ont déjà commencé à distribuer leurs vins au-delà des ventes au caveau, avec une représentation de certaines références sur quelques tables gastronomiques au Canada, au Japon, aux USA ou en Angleterre. |