A Sanary, l'avenue Maréchal-Galliéni est une rue commerçante qui donne sur le port. Au 12, une entrée en contrebas donne sur une ancienne imprimerie / nouveau caviste. Dans la première salle, un long divan aux couleurs vives occupe le mur du fond au-delà d'une table basse, des casiers à bouteilles, des Jéroboam et des Salomon.
La salle suivante accueille des meubles d'imprimeurs, un grand mur d'étagères à bouteilles et des pierres de moulins à huile (XVIIème siècle) révélées par les travaux d'aménagement.
Nous sommes entrés chez Fabrice Doneddu, maître des lieux depuis le 10 mai 2006, mais attention c'est lui qui va faire irruption dans notre univers d'amateur.
Le garçon n'est pas le premier venu. Sommelier, il a notamment travaillé au Martinez ou chez Jacques Chibois à Grasse et garde en ces lieux le costume et l'insigne de sa charge (voir photo). Ma foi, nous aimons cette première impression.
Fabrice est donc habitué à la fréquentation des grands flacons. Il parle avec aisance et élégance de ce qu'il aime, et sûreté de ses passions et de ses découvertes.
Parce que l'homme parle : il n'est pas de ceux qui délivrent les produits sans interroger, sans expliquer, sans plaider, sans évoquer ou comparer. Pour faire l'exemple, une carafe est prestement saisie, une bouteille vite ouverte, une dégustation posément improvisée.
On ne s'étonnera pas que des séances d'oenologie soient organisées (dans la salle du divan), que des déplacements dans les vignobles soient programmés (à Bellet prochainement, par exemple).
Evidemment, personne de tel pour vous ouvrir la connaissance des Bandol et Côtes-de-Provence, mais la cave est riche en vins de Bourgogne, de Loire, en champagnes de haute volée... en tout 400 références.
Deux principes : "ce que j'achète, je l'achète pour moi" et "lorsque quelqu'un vient ici, il DOIT trouver une bouteille qui lui plaise". Fabrice est également amateur des contenants sur mesure (12 litres), des produits uniques ou rares ("Vino di Gio", ou "d'Où ?" du Domaine Saint-Vincent, tiens... encore Bellet).
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Il se fait tard... Bon. Nous reviendrons parler de La Tour du Bon, de Terrebrune, de Suffren, des cuvées Actius, Ave, César des Aphillantes, de l'amarone Dal Forno ou d'un vin d'Afrique du Sud...
Et si nous avons plus de temps encore devant nous, nous pousserons Fabrice dans les retranchements de sa passion absolue : les (grands, évidemment) madères.
Je ne sais pas s'il nous restera cinq minutes pour faire un tour sur le port. Mais à quoi bon, nous aurons déjà embarqué à plusieurs reprises. |