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Grands zooms pour grains fins 2018
Cinquième édition pour notre série de l'été « Grands zooms pour grains fins ». Voici Olivier Lebaron, Flore Deronzier, Georges Souche. Même format autour d’une photo : leur présentation, et la réponse à la question « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? ». Les photographes 2018 font suite à dix-huit photographes : - en 2014 : Leslie Xifre, Andrea Schmitz, Pierrick Bourgault, Alain Reynaud, Thierry Vallier (http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/1800_grands_zooms_pour_grains_fins.htm). - en 2015 : Gaylord Burguière, Claude Cruells, Krystell Bonnet, David Large (http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/1974_grands_zooms_pour_grains_fins_2015.htm). - en 2016 : Valérye Mordelet, Isabelle Rozenbaum, Pierre-Alain Heydel, Emmanuel Perrin (http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/2141_grands_zooms_pour_grains_fins_2016.htm) - en 2017 : Jasper van Berkel, Régis Domergue, Jean-Yves Bardin, Gilles Deschamps et Michel Jolyot (http://www.winetourisminfrance.com/fr/magazine/2221_grands_zooms_pour_grains_fins_2017.htm) |
 Olivier Lebaron « La photographie est entrée dans ma vie à mes 17 ans. Je découvrais l’image en m’appropriant le Minolta que mon père ne prit jamais le temps d’apprivoiser. Avec mon stylo, il a été mon premier outil pour capturer le monde, celui que je voyais autour de moi. Il me semblait être le seul à l’apercevoir. Ce n’est que ces 10 dernières années que la photo est devenue une réelle obsession, un travail personnel, une recherche esthétique et certainement une quête de sens. » Pourquoi le monde du vin ? « Par amour pour la terre du Languedoc, son vignoble, ses paysages, ses racines encore vivaces. Un espace de jeu fantastique entre les reliefs du Massif Central, les Pyrénées et la Méditerranée à la rencontre de ceux qui font le vin. » www.lebarondepezenas.com |
 Flore Deronzier « Dès l’adolescence, le métier de photographe m’est apparu comme évident. Après mon bac, j’intègre l’école Icart Photo à Levallois Perret pour 3 ans. Cette école avait le bon sens de nous ouvrir à tous types de photographies et aux différents courants. Grâce aux stages et expériences, j’ai vite compris que le reportage d’illustration et les photographies de paysages me passionnaient. J’ai travaillé pour la presse, l’édition, dont la publication d’un livre à compte d’auteur. Je me suis installée comme auteur-photographe dès la sortie de l’école. Puis la réalité a rattrapé mes illusions. J’ai vite intégré que ne pas maîtriser la diffusion de ses images m’exposait à faire dire à celles-ci ce que l’éditeur désirait, mais cela ne correspondait pas toujours à ma vérité, loin de là ! C’était à la fin des années 90, et Internet commençait tout juste à faire partie de nos vies. Avec mon compagnon, nous avons ouvert l’une des premières agences web de Bourgogne en vue de maîtriser un média qui deviendra, quelques années plus tard, majeur. Cela fait désormais 18 ans que je réalise avec grand plaisir les reportages pour mes clients. Je fais les clichés pour eux, dans leur intérêt et pour les mettre en valeur. Concevant leurs outils de communication, je choisis les images et rend avec sincérité chaque information. On n’est jamais aussi bien servi que par soit même ! » Pourquoi la vigne et le monde du vin ? « Quand on naît et que l’on vit à Beaune, capitale des Vins de Bourgogne, il est de prime abord très naturel d’être attiré par son environnement proche, en l’occurrence la vigne, le vin. Mais en m’approchant doucement de ce milieu, j’en ai compris le travail et la profondeur de ces hommes et de ces femmes qui œuvrent chaque jour de chaque année pour produire le meilleur. Et puis un paysage viticole est toujours en pleine mutation. La vigne nous offre un spectacle différent à chaque saison et c’est tout simplement un régal visuel, un émerveillement permanent. En Bourgogne, nous avons la chance d’avoir un patrimoine viticole riche et plutôt bien entretenu : cabottes, clos, arbres centenaires, il est difficile de se lasser. Parcourir rangs de vignes et allées de caves, suivre les vignerons dans leur travail quotidien et parfois difficile, être à leur côté lorsque la nature se déchaîne et anéantit une année entière de travail ou photographier a contrario des vendanges magnifiques est une façon de rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes qui façonnent nos paysages avec discrétion, abnégation et passion. Partager tous ces instants est une aventure humaine autant que photographique, et au-delà de l’esthétisme, la rencontre est permanente et toujours suprenante. » www.facebook.com/florederonzier.photographe/ www.instagram.com/florederonzier/ |
 Georges Souche A la fois photographe et éditeur depuis 1995, Georges Souche consacre l’essentiel de son travail photographique à sa région natale, le Languedoc, tout particulièrement l'arrière-pays héraultais qui est pour lui une source d'inspiration inépuisable. Contrairement aux photographes voyageurs qui parcourent le monde, il ne cesse d'explorer inlassablement le même territoire, sous tous les angles et lumières possibles. Le monde de la vigne tient une place importante au sein de sa production photographique et éditoriale. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment de Vigne en Languedoc-Roussillon, parcours paysagers (2003, avec les photographes Paul Palau et Daniel Faure), ainsi que des deux volumes publiés en duo avec l'écrivain Max Rouquette : Lac du Salagou (1996), et Larzac (1999). Par ailleurs, une partie de son travail photographique est diffusé par sa propre maison d’édition, Cardabelle, au moyen de supports volontairement accessibles à tous (cartes postales, calendriers). Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? « Né à Montpellier, je parcours depuis l’enfance le territoire qui forme aujourd'hui l'appellation Terrasses du Larzac. Un pays de vignes et de garrigues qui m'est donc très familier, et dont je redécouvre pourtant chaque année de nouveaux visages, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Ce qui m’intéresse le plus quand je travaille sur un paysage, c’est d’explorer les innombrables spectacles qu'il peut nous offrir, en recherchant les meilleures combinaisons entre les saisons et les heures, les conditions météo (lumière, nuages, vent…) et le choix des points de vues. Un même paysage n'est jamais identique : il se métamorphose selon tous ces paramètres, jusqu'à paraître parfois méconnaissable. Pour le photographe, l’implantation de la vigne sur un territoire démultiplie encore les possibilités : alignement des ceps, changements de couleurs au fil des saisons, choix techniques du vigneron (sens de plantation, palissage ou non, technique de taille, enherbement, désherbage, haies, talus...) Non seulement les vignerons régalent nos sens avec leurs vins, mais ils sont aussi pour le photographe des artistes de land-art. Ils modèlent et façonnent sans cesse nos paysages et les transforment en œuvres éphémères, que j’essaie de retranscrire à ma manière par la photographie. » Actualité « Je viens tout juste d'achever un important travail de commande pour le Pays Haut-Languedoc et Vignobles (vaste territoire qui inclut les AOC Saint-Chinian, Minervois et Faugères) ». Ouvrage en préparation, à paraître prochainement : La traversée des brumes (Planète Salagou vol.1), avec des textes de Jean-Claude Forêt www.georges-souche.com www.cardabelle.fr |
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Article du 02-09-2018
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