 C'est une journée innovante qui réunissait les professionnels du tourisme, du vin et de la culture le 26 novembre au Musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal - Vienne. La première édition des Rencontres de Bacchus réunissait sous le parrainage de Philippe Guigal une centaine de professionnels de toute la France viticole, touristique et culturelle pour des travaux autour du champ nouveau de l'œnotourisme culturel.
Christophe Guilloteau, président du Conseil Départemental du Rhône, s'est attaché à ouvrir cette journée portée par Martine Publié, présidente de Rhône Tourisme et Emilie Alonso du Musée de Saint-Romain-en-Gal - Vienne. Les tables-rondes de la matinée (intervenants ici) s'accordèrent sur deux constats. Celui que les ressources des patrimoines œnoculturels, l'évolution des clientèles et les moyens de médiation permettent aujourd'hui d'ouvrir de larges perspectives aux créations d'offres valorisant les héritages de la vigne et du vin. Celui aussi que les réflexions des vignobles autour de leur identité, la synergie des acteurs non uniquement vignerons portée par les territoires, et l'association avec d'autres expressions de terroir comme la cuisine comptent parmi les facteurs-clés de succès d’un œnotourisme culturel capable de toucher de larges clientèles au-delà des connaisseurs de vins. |
Il n'était décidément pas dans l'esprit de la journée d'être abstraite et théorique, aussi, après la présentation d'une méthode de patrimonialisation-valorisation-marchandisation des héritages œnoculturels (et une pause musicale et gourmande), l'après-midi fut consacré aux ateliers. Il s'agissait pour les participants, tournant entre six ateliers créatifs animés par des experts spécialement formés, de créer en commun des prestations à partir de patrimoines matériels ou immatériels sélectionnés ; nature, bâtis, savoir-faire, art de vivre, art, textes. L'exercice, inédit, difficile et réussi, mettait en évidence la nécessité pour les vignobles de prendre conscience de la richesse et de la valeur économique de leurs histoires et patrimoines spécifiques, et aussi de ne pas reculer devant leur valorisation créative auprès de nouvelles clientèles. Les résultats sont publiés ici.
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La conclusion de cette courte journée, de ces riches rencontres et échanges, de ce galop d'essai méthodologique ? Rendez-vous l'année prochaine pour de nouvelles Rencontres de Bacchus, d'abord ; mais aussi, sans attendre, embarquement de chaque vignoble vers le continent mal connu des patrimoines œnoculturels, et, pourquoi pas, écriture de parcours œnoculturels dans les vignobles. N'est-ce pas le moment, comme l'indique la mesure 19 divulguée lors des Assises Nationales de l'Oenotourisme, « d’encourager la mise en valeur du patrimoine œnoculturel de chaque destination » ?
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