 L’histoire commence ainsi. De retour du Mexique, où il avait fait fortune dans les mines d'or et d'argent, François-Joseph Fournier achète l'île de Porquerolles. Nous sommes en 1911. L’île avait entièrement brûlé quelques années auparavant. François Joseph met en valeur l'île sur le modèle qu'il avait utilisé dans son domaine mexicain, d’une superficie d’ailleurs équivalente, 1.200 hectares. Il plante – en tant que pare-feux - 170 hectares de vignes. Un héritage historique compliqué L'île devient une des plus grandes exploitations viticoles de France, produisant jusqu'à 14.000 hectolitres de vin. Sylvia Fournier, sa femme, sera d'ailleurs une des créatrices des Côtes de Provence. Le décès de François-Joseph, en 1935, marque le début d’une histoire complexe où se mêlent divisions familiales, occupation allemande, pression immobilière, histoires de droits à construire, procès… Depuis 1971, plus de 80% de l’île appartient à l'État, qui en a confié la gestion au Parc National de Port-Cros, une organisation en mille-feuilles administratif diversement appréciée sur l’île. Cette complexité, pour les trois domaines viticoles locataires de l’île, ajoute ses exigences (relativement aux enjeux environnementaux, aux droits de plantation, et aux montants élevés des baux des terrains viticoles…) aux difficultés inhérentes à l’insularité, avec notamment des coûts élevés de transport depuis « en face » (le continent). Mais l'île reste un paradis touristique, le plus méridional de Provence, une "bulle" comme disent ses résidents, Elle est riche en plages, en criques, en promenades à pied ou en vélo, en panoramas, et en souvenirs, depuis les vestiges de villa gallo-romaine au film de Pierrot-le-Fou, en passant par Simenon (et son roman Le Cercle des Mahé).
Un climat… climatisé Des falaises du sud descendent doucement vers le nord et les plages, quatre plaines aux sols sablonneux, schisteux et argileux, propices à la culture de la vigne, mais aussi aux arbres fruitiers et aux oliviers. |