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Grands zooms pour grains fins 2016
 Après nos deux premières séries de 2014 et 2015 qui nous ont permis de faire connaissance avec de beaux photographes de la vigne et du vin, voici notre sélection pour 2016. En 2014, nous avions présenté Leslie Xifre, Andrea Schmitz, Pierrick Bourgault, Alain Reynaud, Thierry Vallier. En 2015, Gaylord Burguière, Claude Cruells, Krystell Bonnet, David Large. Voici cette année Valérye Mordelet, Isabelle Rozenbaum, Pierre-Alain Heydel, Emmanuel Perrin (photo ci-contre). Même format autour d’une photo : leur présentation, et la réponse à la question : « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? » |
 Valérye Mordelet Orléanaise, née en 1967, Valérye Mordelet, titulaire d'un baccalauréat de Philosophie et d'Arts Plastiques et d'une Licence en Histoire de l'Art, a toujours pratiqué différentes formes d'expressions artistiques, du dessin à la peinture. Mais c'est la photographie qui, intuitive et libre, depuis toujours, parle le plus à sa créativité. Créativité photographique qui s'est envolée depuis son arrivée en Gironde en 2014. Inspirée par les lumières des bords de l'estuaire, elle vit la photographie comme une quête pour révéler des impressions, des expressions, des émotions, des couleurs, des formes qui créent leurs propres univers. Portraits d'artistes et d'ateliers sont ses sujets favoris. Son travail sur le bâti en ruines des Côtes de Bourg a fait l'objet d'un livre et d'une exposition (Secrets des terres d'Estuaire). Ses photographies sur les vignes des Côtes-de-Bourg est en cours à la Maison des Vins à Bourg sur Gironde. « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? » « Il y a dans l'univers de la vigne et du vin un cycle, un éternel recommencement qui m'inspire chaque année : les bourgeons roses et verts du printemps, les grappes bien vertes d'avant véraison, les couleurs de folie de l'automne. J'aime aussi photographier l'intimité d'une cave, ses mystères, car elles sont toutes différentes, en fonction des lieux mais aussi des hommes qui travaillent là et y mettent leur âme. Photographier la beauté des gestes dans le travail, comme à la taille, au relevage ou en cave à l'entonnage ou pendant l'ouillage. Photographier une pipette qui se remplit de vin, pour une dégustation, c'est figer ce moment d'attente avant de se régaler. Tous ces gestes sont comme des rituels qui traversent le temps. Il y a une beauté indicible dans les paysages où pousse la vigne. J'ai la chance de vivre au milieu du vignoble et de pouvoir photographier et partager ce qui m'entoure, d'avoir cette liberté de faire un cliché devant ma porte après un orage ou quand la lumière devient parfois insolite ou étrange. » www.valerye-mordelet.com |
 Isabelle Rozenbaum Photographe et vidéaste, Isabelle Rozenbaum est cofondatrice de l’agence culturelle D-Multiple. Le sommeil, le rêve, le consumérisme ainsi que la psychogéographie sont au coeur de son oeuvre qui se présente comme une tentative de renouvellement pictural tant dans la forme (de la photographie considérée comme une nouvelle « peinture ») que dans le fond (du monde onirique considéré comme nouveau « territoire » de l’image). Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions et primé. Elle a, par ailleurs, publié une quarantaine d’ouvrages consacrés à la transmission ethno-culinaire et sur le monde du vin (La Martinière). À l’occasion de l’ouverture de La Cité du Vin et de son exposition y afférente, elle publie deux livres (Elytis) : d’une part, l’ouvrage officiel de l’institution et, d’autre part, son journal de bord du chantier, Tentative d’épuisement d’un lieu bordelais. « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? » J'en suis venue à photographier et filmer le monde du vin contemporain car j'ai eu besoin de comprendre l'esprit de la plante qu'est la vigne et à suivre la fabrication d'un vin à notre époque sous différentes voies (traditionnelle, biologique ou biodynamique). J'ai posé mon regard aussi bien sur les process des grands châteaux que sur des vignerons de petites propriétés vinicoles en France. www.rozenbaum.com |
 Pierre-Alain Heydel Pierre-Alain Heydel, 42 ans, est photographe professionnel depuis 2010 à Montpeyroux (63114) situé entre Clermont-Ferrand et Issoire dans le Puy-de-Dôme en Auvergne. Il s'est spécialisé dans la photographie viticole (le vin, son univers) et les visites virtuelles 360°. Il a commencé son apprentissage photographique en 2003, et continue inlassablement à se former, se tenir au courant des dernières avancées technologiques et parfaire sa culture de l’image. Il est également lauréat du Prix de la Revue Le Guillon dans le cadre de la 7e Exposition Internationale de la Photographie sur la vigne et le vin - Terroirs d'images 2012 sur le thème « Toutes les couleurs de la Vigne au vin ». « La photographie est évidemment un moyen technique et mécanique de conserver une représentation graphique des moments, des objets ou des gens mais c’est aussi un moyen d’expression plus ou moins abstrait portant la signature de son auteur. C’est le média d’expression qui me correspond le mieux avec la musique. Je voue également un grand intérêt au vin et à son univers. Je tente grâce la photographie de retranscrire et d’interpréter ma passion pour ce breuvage hautement sensoriel et culturel. » « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? » « Outre une réelle passion pour l'image j'ai développé au cours des 15 dernières années un intérêt certain pour l’œnologie et le monde viti-vinicole. La rencontre avec les vignerons, la découverte des vignobles, appellations, cépages, techniques de vinifications, évolution des millésimes, interactions sols-climats, accords mets-vins.... font que le sujet est si vaste qu'il est inépuisable donc passionnant. Sans oublier la dégustation bien sûr ! J'ai donc tout naturellement allié le vin et la photographie pour mon plus grand plaisir. » www.pa-heydel.fr |
 Emmanuel Perrin Photographe indépendant depuis plus de 25 ans, Emmanuel Perrin a travaillé à Paris pour la publicité et la communication institutionnelle pour de nombreuses agences et entreprises. « Mon parcours professionnel m'a donné l'opportunité de réaliser des commandes sur des sujets extrêmement variés. Photographies d'automobiles pour de grandes marques françaises ou étrangères, photographies de sujets scientifiques dans les laboratoires du CNRS, reportages sur des sujets aussi divers que le chantier du tunnel sous la manche, ou les communautés des compagnons d'Emmaüs. » Ses sujets et spécialités sont le portrait, l’architecture, le paysage, la nature morte. Il publie des commandes pour la presse magazine (Vent Sud, Télérama, l'Express, Ciel et Espace). Il a collaboré pendant 10 ans avec la photothèque et le magazine du CNRS, et les artistes et créateurs contemporains, céramistes, sculpteurs, font appel à lui pour photographier leurs créations. Son travail personnel a déjà été présenté lors de plusieurs expositions, à Paris et en province. « Ce qui relie ces milliers d'images, c'est cette attention toute particulière à la lumière, le choix de points de vues originaux, créatifs et innovants, une parfaite maîtrise des moyens techniques mis en œuvre quels qu'ils soient, et, dès lors que le sujet est ou comporte une présence humaine, une attention et un respect de l'autre, une recherche d'humanité. » « Pourquoi photographiez-vous le monde du vin ? » « Depuis mon installation en Languedoc Roussillon, mon travail s'est orienté vers des sujets liés à l'univers de la vigne et du vin » Parcourant la région, il réalise des reportages et des portraits pour le magazine Terre de Vins depuis sa création, et pour de nombreux domaines viticoles. Emmanuel Perrin est lauréat 2012 du Grand Prix Professionnel Terroir d'Images du Festival Œnovidéo. « Faire du vin est une activité humaine des plus nobles car son but est le plaisir. Photographier l'univers du vin est donc un plaisir. C'est le mélange de deux passions. Celle du vigneron d'abord, et la mienne pour la photographie et l'image en général. Chaque nouveau domaine visité est toujours une rencontre, chaque appellation une découverte. J'aime partager cet engagement dans un travail exigeant et valorisant, parler des joies et des doutes. Photographier le monde du vin fait appel à tous les grands domaines de la photo. En premier lieu le portrait bien sûr, mais aussi la photographie de paysage, d'architecture, de reportage, jusqu'à la nature morte en studio. Pour exprimer la personnalité d'un vin il faut aller du paysage au verre, montrer celles ou ceux qui travaillent, de la vigne à la cave. J'aime le vin et je suis fier de contribuer à valoriser les terroirs et les personnes qui les expriment. J'essaie, au travers de mes images, d'être un modeste ambassadeur de la viticulture. » www.emmanuelperrin.fr |
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Article du 04-08-2016
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