 Quel pouvait être le vin produit ici ? Etait-il bon ? Selon Sidoine Apollinaire (évêque de Clermont au Vème siècle), il se produisait en ses terres lyonnaises un grand vin, égal des Falernes ou des Chios, un "cru renommé fondé par le Triumvir" La référence au triumvirat marque bien le 1er s. av. J.-C. et le cartulaire de Savigny (4ème siècle après J.-C.) mentionne bien l’existence de vignobles localisés sur l’Ager Gofiacensis. La concordance serait-elle trop belle ?
Trois campagnes de fouilles sont prévues, soit jusqu'en 2011. Le chantier est interdit au public. Des visites guidées sont organisées à date fixe, sur rendez-vous. Renseignements : mairie de Saint-Laurent-d'Agny au 04 78 48 75 30. Sites à consulter Fouilles de Goiffieux - Les rapports des campagnes de fouilles 2008 et 2009 sont à lire sur www.gofiac.fr
Laboratoire Universitaire d'Enseignement et de Recherche en Archéologie Nationale http://luern.fr
A lire "Le Vin Nectar des Dieux, Génie des Hommes", ouvrage collectif (dirigé par Jean-Pierre Brun, Mathieu Poux et André Tchernia) qui a obtenu en 2004 le Gourmand Awards - Livre d'Histoire du Vin, enfin réédité A lire sur Winetourisminfrance Quand les Gaulois sabraient l'amphore
Un paquet de Gauloises IV
Entre nous...
Enrichir notre connaissance de la vigne et du vin au fil de l'Histoire n'a pas qu'un intérêt de surface. Ainsi, les découvertes autour de l'époque romaine sont porteuses de sens et d'expérience : installation des jeunes viticulteurs, mondialisation (à l'échelle de l'empire romain) et concurrence de régions émergentes, appellations contrôlées... sont des problématiques auxquelles chaque époque a du apporter des solutions. De même, les préoccupations de santé ne sont pas nouvelles. Les débats sur les méfaits/bienfaits du vin n'ont pas d'âge et de tout temps, le vin a présenté les deux faces d'un usage bénéfique et d'un abus maléfique - étant au sens grec un "pharmakon", ce qui signifie à la fois remède et poison. La maîtrise de ses effets, des conséquences de son usage (pré-ivresse, oui - ivresse, non) a toujours été un enjeu. Enfin, il est très valorisant pour une appellation de voir renaître, sous les ceps contemporains, les vestiges séculaires des vignes gallo-romaines. Le discours fait maintenant partie de la promotion habituelle des appellations, mais c'est beaucoup mieux quand les traces se visitent ou peuvent être montrées... A une époque où les fonds consacrés à la recherche, et pour ce qui nous intéresse ici, à la recherche archéologique sont limités de manière drastique, où s'épuisent les capacités de financement de l'Etat ou des collectivités locales, et où risquent de s'émousser les bonnes volontés, il semblerait logique que les bénéficiaires de ces patrimoines vitinicoles retrouvés s'encouragent à s'impliquer plus avant dans le mécénat, le "sponsoring" de ces recherches - d'autant plus qu'il existe des mécanismes de défiscalisation du mécénat (60% de réduction d'impôt pour les entreprises, 66% pour les particuliers). |